Les Voies de Forsvar

Vertus prônés : Sagesse, Prospérité, Vigilance

Prié par : Alfar, Humain

Précepte: Protection, Culture, Voyage

Devise: La vie est le voyage du vigilant vers la grandeur.

Symbole les plus courant : Un soleil

Forsvar symbole complet

–Introduction–

Le culte des Voies de Forsvar est probablement l’une des plus anciennes croyances de notre monde. Les trois Voies découlent des écrits des trois disciples de Forsvar; Hérion, Cyre et Himme. Elles sont une philosophie de vie que chaque Alfar se doit d’étudier, d’expérimenter et de partager afin d’en faire grandir sa force. Le culte est principalement pratiqué au sein des Monts d’Himmelen, des Cités de Cyriande et du mythique empire d’Hériondel. Chacune de ces nations met de l’avant les trois voies des disciples de Forsvar à différents degrés.  Les Voies de Forsvar prônent la prospérité, la Vigilance ainsi que la Sagesse. Ces trois vertus sont les guides de tous les Gardiens des Voies, pour l’avenir des traditions alfariques et des quelques factions humaines suivant ces préceptes.

–Histoire et Légende–

Une guerre sans nom façonna le monde à l’image des vices les plus honteux qu’il ait pu connaître. Après plusieurs siècles de destruction et de chaos, les anciens Alfars trouvèrent enfin un moyen de limiter la catastrophe. Ainsi Forsvar, l’Immortel Gardien, guida les survivants à travers les âges en créant les Voûtes de Lumière qui devinrent le passage vers l’éternité. À la fin de son existence, Forsvar prit sous sa tutelle trois jeunes Alfars; Himme, Cyre et Hérion qui répandirent ses enseignements parmi les contrées alfariques. Les Trois Gardiens guidèrent leur semblable à travers les forces de la nature et la tempête du temps. Anciens protecteurs des Voûtes, protégeant autrefois le monde contre l’armée sans nom, ceux-ci laissèrent derrière eux trois grandes philosophies de vie n’en formant qu’une, les Trois Voies du Passage, que leurs héritiers véhiculent toujours à notre époque.

Il est dit que Les Trois Voies du Passage et ses trois volumes le composant sont les vestiges d’un seul et unique écrit, Le Traité. Celui-ci contenait les savoirs cumulés depuis l’aube du monde. Mais lors de la scission, Vinerën s’empara du document et le détruisit, empêchant l’édification du Rêve de Forsvar, le Royaume Sans Brume. Quoi qu’il en soit, les Gardiens des Voies ne cessent de garder l’esprit vigilant et de collectionner les savoirs en parcourant le monde afin d’en partager les fruits pour la prospérité du culte des Voies de Forsvar, dans ce monde et dans le suivant. Les Trois Voies du Passage sont maintenant précieusement gardées et seuls les dignes peuvent poser les yeux sur le saint document. L’enseignement de ce savoir se fait de maître à disciples et l’étude de celui-ci est une tâche que prend toute une vie.

–La Piété–

Il n’est point besoin pour le Forsvarite que de prier Forsvar ou les Trois gardiens. C’est dans les Voies elles-mêmes, transmises de génération en génération, que notre piété doit prendre place. C’est en remerciant nos guides, en empruntant le chemin qu’ils ont tracé et en suivant humblement leur exemple que nous nous approchons de l’immortalité. Nous gardons en notre coeur, notre esprit et notre corps la Parole de Forsvar, dernier vestige encore connu du Traité. Cette parole est gravée sur le tympan de chacun des temples dédiés aux Voies de Forsvar:

« La Grande Sagesse s’acquiert par le Voyage qu’est la vie. Drapez-vous de la lumière et explorer sans relâche les confins du Savoir. Là, vous trouverez la Grande Sagesse. Faites vôtre tout savoir qui vous permettra de développer notre culture et notre pérennité. C’est en étant aussi nombreux et lumineux que les innombrables étoiles que notre peuple vaincra les perfides. Soupesez, expérimentez et éprouvez par la sagesse ce que chaque seconde de chaque minute peut vous apprendre. Combattez sans relâche l’ignorance et le mensonge en portant la constante vigilance en votre esprit, votre coeur et votre bras! »

–Valeur et Idéologie–

La Voie d’Himme, La Vision de Sagesse

Après la destruction du Traité par la perfide Vinerën et ses sbires, Forsvar mandat ses disciples de mettre sous écrit Les Trois Voies du Passage, Himme s’attela à cette tâche avec une ardeur et une dévotion sans précédent. Sa charge était de rédiger la voie menant à la Sagesse. Il transmit donc les préceptes et actes que L’Immortel Gardien lui avait transmis. Contrairement aux autres Gardiens lumineux, Hérion et Cyre, Himme embrassa son devoir en mettant littéralement en pratique les paroles de Forsvar :

« La Grande Sagesse s’acquiert par le Voyage qu’est la vie. Drapez-vous de la lumière et explorer sans relâche les confins du Savoir. Là vous trouverez la Grande Sagesse.»

C’est ainsi qu’il partit en pèlerinage, foulant de ses pieds les endroits les plus reculés des cinq continents. Durant les quelques centenaires que dura son périple, il ne cessa d’acquérir de nouvelles connaissances et de perfectionner celles déjà reçues. De jour en jour, sa sagesse grandissait et s’approfondissait, les enseignements de Forsvar s’imprégnaient en lui, transmuant son corps et son esprit. Il transmit son savoir aux Alfars qu’il rencontrait et bientôt, un groupe de disciples se mit à le suivre dans ses pérégrinations.

Un jour, alors qu’il professait auprès d’un groupe de jeunes Alfars aux pieds des mythiques monts d’Himmelen, il assit ce qui deviendrait la doctrine de son enseignement et instigua à ses jeunes apprentis le devoir de voyager et d’accumuler connaissances et sagesse.

Cette voie témoigne de la pertinence de parfaire sa connaissance du monde et de sa complexité. Seule vérité absolue de la voie d’Himme, le voyage supplante la destination, car c’est à travers lui que naissent les plus grandes questions. Les forsvarites doivent parfaire leurs connaissances et approfondir leur savoir du monde par une curiosité acérée et réfléchie.

  • C’est par le voyage dans les méandres de la connaissance que la Sagesse s’agrandit et se parfait.
  • L’apprentissage d’un nouveau savoir est la première étape, mais reconnaître qu’on ne finit jamais d’apprendre est la finalité de la Voie d’Himme.
  • L’art mystique est le plus grand cadeau de Forsvar, applique toi à en connaître les rouages et tu comprendras le monde et son étoffe.
  • Par la sagesse, éprouve ce que tu apprends, seuls les imbéciles acceptent une vérité toute faite. La simple théorisation n’est aucunement profitable.
  • Méprise le fou et châtie la folie du mensonge qui se propage. Les seules armes contre ce fléau sont les faits et le savoir.

La Voie de Cyre, La Parole de Prospérité

Cyre prit en charge l’écriture de tout savoir technologique, agricole, artisanal et légal. C’est par son truchement que la réussite commerciale et intellectuelle du peuple alfarique a pu atteindre de tels sommets. Elle mit par écrit les méthodes et techniques permettant la gestion efficace de toutes les sphères de la société alfarique. C’est grâce à son lègue que les rues des plus grandes cités Cyriande sont maintenant éclairées par les milliers de colonnes gravées de runes mystiques.

Les Paroles de Prospérité, paroles écrites de sa main, démontrent en effet la rationalisation et l’automatisation de plusieurs tâches et systèmes que l’on retrouve implantées dans les différentes communautés alfarique d’Élode, mais elles ne s’arrêtent pas là. Les Paroles de Prospérité s’immiscent jusque dans le système d’éducation, les interactions sociales, commerciales, et même amoureuses. Cyre, contrairement à Himme et Hérion, fit sienne une autre partie de la parole de Forsvar:

«Faites vôtre tout savoir qui vous permettra de développer notre culture et notre pérennité.

C’est en étant aussi nombreux et lumineux que les innombrables étoiles que notre peuple vaincra les perfides. »

Cyre promut l’agrandissement de la population et démontra que l’immortalité n’est pas qu’une question d’âge, mais qu’elle s’établit également avec l’engendrement d’une nouvelle génération toujours plus florissante. C’est par l’enfantement et la transmission de la félicité qu’apportent nos valeurs, que la grandeur éternelle peut s’établir au sein de notre communauté. Pour ce faire, tout suivant de Forsvar doit mettre au centre de ces préoccupations d’amener de nouvelles âmes en ce monde et de leur léguer la lumière de Forsvar afin que, comme les étoiles éternelles, elle perdure au cours des siècles à venir.

Cyre établit que la prospérité du peuple alfarique passait par la protection que lui fournissent les Brumelances contre les vents de brumes et les ignominies s’en échappant. C’est par la révérence en ces immémoriales constructions et le soin que nous y portons que nous pourrons établir le Rêve inachevé de Forsvar, le Royaume sans Brume. Nous protégeant ainsi de la Brume, nous pouvons mettre nos efforts dans l’édification d’une société d’une grande complexité permettant à tout un chacun de se parfaire et de prospérer dans le contentement.

Par cette vision, le monde acquiert les outils de sa libération du labeur éreintant.  Elle permet de cultiver la jouissance du fruit de son travail et de ne pas en être l’esclave par désir de survie. Pour la prospérité, la Voie de Cyre demande que nous accomplissions le devoir de Forsvar: engendrer une descendance plus nombreuse que la génération précédente. Ainsi, les Alfars pourront compter sur plus de frères et de soeurs face à la déchéance des Crocs d’Hevn et à plus de bras pour l’édification du Royaume sans Brume.

  • Le plus sacré des devoirs Forsvarites est d’engendrer une nouvelle vie, de l’éduquer dans les Voies de Forsvar et d’en faire fleurir la pleine potentialité.
  • Trois choses ne devraient jamais avoir lieu : des victuailles qui ne sont pas savourées, des richesses cupidement accumulées et la magie qui ne sert pas l’édification du Rêve de Forsvar et ses Voies.
  • Profite des fruits de ton travail aujourd’hui; on ne sait pas ce que demain nous réserve.
  • Vois à faire perdurer la protection des Piliers éternels et jouis de leur bienveillance.

 

La Voie d’Hérion, Le Sens de Vigilance  

Hérion était le Général des armées de Forsvar, il représentait le bouclier face aux infidèles et à la brume insidieuse. Il est d’ailleurs raconté que lorsque Forsvar répudia Vinerën, c’est de la  main d’Hérion que les Dokkalfars furent repoussés et bannis. Il est raconté qu’Hérion ne coucha pas sur le papier ce qui deviendrait Le Sens de Vigilance, la Voie qui lui est associée. Les premières traces qui nous seraient parvenues étaient donc des récits que ses suivants auraient écrits et partagés.

Ce n’est que des siècles plus tard, suite à sa communion à la Voûte de lumière d’Heriondel, que l’Empereur-Prophète, affubler de la lumière d’Hérion, porta sur le papier les préceptes et actions à observer pour protéger le peuple de la brume et des perfides. Allant de traités stratégiques à l’éducation militaire, le Sens de Vigilance dépeint l’art des soldats de l’armée de Forsvar et la préparation mental et physique nécessaire pour approfondir notre compréhension des Voies. Vigilance de l’esprit et du corps ne sont pas séparées.

Pour Hérion, le Rêve de Forsvar ne s’accomplira qu’avec l’application d’une vigilance avisée et constante telle que décrite par Forsvar lui-même.

«Soupesez, expérimentez et éprouvez par la sagesse ce que chaque seconde de chaque minute peut vous apprendre. Repoussez sans relâche l’ignorance et le mensonge en portant la constante vigilance en votre esprit, votre coeur et votre bras! »

C’est par cette vigilance immuable que les suivants des Voies peuvent espérer s’améliorer tant physiquement, spirituellement qu’intellectuellement. Hérion débattait longuement de la nécessité d’être proactif et de ne point se laisser alourdir par la complaisance et la routine. Sa voie finit par faire contrepoids vis-à-vis celles d’Himme et de Cyre. La place qu’elle prit au sein du royaume d’Hériondel fut si grande, qu’elle poussa les descendants de Cyre, partis combattre les Dokkalfar sur le continent d’Élode, à édifier une nouvelle société sur le lieu où s’érige désormais les Cités Libres.

La voie de la vigilance trouve donc ses fondations dans les enseignements de  l’Empereur-Prophète et de l’empire Hériondel. Gardiens du passage, les Alfars sont l’ultime rempart contre les races affligées et leur influence sur la brume. Fiers et droits, nos aïeux ont érigé les Voûtes de lumière, où les plus vertueux suivants des Voies trouveront le repos éternel. L’influence de cette philosophie fut grandement diminuée depuis la fondation des cinq cités, mais c’est en Coranthe qu’elle résiste par nécessité, pour protéger la nation. Les codes qui y sont encore honorés se résument à ceux-ci:

  • La vigilance est le chemin du royaume immortel, la négligence est le chemin qui conduit à la mort.
  • Sous le voile de la certitude se cachent les plus terribles maux.
  • Tu es la cuirasse et le bouclier qui doit protéger les fidèles contre les immondices de la brume et les suivants de la fallacieuse.
  • La vigilance est le chemin du royaume immortel, la négligence est le chemin qui conduit à la mort.
  • Sous le voile de la certitude se cachent les plus terribles maux.
  • Reste à jamais la vigile gardant la porte, protégeant notre précieux monde des infamies et immondices de l’éthérée et de la déchéance.
  • Tu es le porteur, le messager et l’enseignant qui guide les mortels à travers le passage.

 

–Ordre religieux et courants de pensées–

 

L’Ordre de Brymielle

Ancré dans la cité de Floriane, le temple de Brymielle voué à la Voie de Cyre,  est situé sur un pic rocheux aux abords de la chute des rivières de Tiecelin. Bercés par le bourdonnement des rivières se brisant dans le Fleuve d’Anthe, les moines de Brymielle reçoivent des pèlerins étrangers en quête de réponses. Plus souvent, ce sont des Alfars en quête de réponse à leur existence ou tout autre individu cherchant le recueillement. Les moines de cet ordre transmettent l’importance de la prospérité et l’importance de la vie à tous ceux et celles qui ont la chance de franchir les portes de leurs temples.

Les Pèlerins d’Himme

Ordre ascétique ancestral dont la lignée remonte directement à Himme le Sage, les représentants de cet ordre se trouvent en constant pèlerinage, parcourant le monde dans un voyage éternel. Les premiers pèlerins d’Himme arrivèrent en Cyriande peu après l’édification des Cités libres. Ils venaient tout droit des monts d’Himmelen désormais inaccessible. C’est suite à la sommation d’Himme que les premiers suivants de cet ordre prirent leur houlette et leur bol de supplication, servant à demander l’aumône des passants, et entreprirent le Voyage sans fin. Cette marche dura plusieurs générations pour les mortels et s’échelonna sur des milliers de lieux. Sur leur chemin ils répandirent la parole d’Himme et de Forsvar laissant derrière eux différents ermitages considérés comme de saints lieux ou, dans les grandes cités, d’humbles monastères.

La grande oeuvre de cet ordre est de restituer le Traité autrefois détruit par Vinerën. Pour ce faire, ils parcourent le monde recueillant toutes connaissances qui leur est possible d’obtenir par l’étude et, une fois la mort s’approchant, rejoindre par communion directe une Voûte de Lumière afin d’y adjoindre leur savoir à celui des ancêtres.

Les Vigiles du Misthral

Gardiens des frontières de Cyriande et des Crocs d’Hevn sur le continent d’Alsharaz, cet ordre religieux répond aux ordres directs de la dynastie Lombarde.  Ayant à la fois une fonction militaire et une vocation religieuse vouée à la Voie d’Hérion, les Vigiles du Misthral représentent l’élite des troupes alfariques des Cités de Cyriande, repoussants et déjouant sans cesse les assauts des Crocs. Leur lieu de résidence se trouve en d’énormes forteresses frontalières aux limites de la cité de Coranthe.

–Hiérarchie–

 

Le Culte des Voies de Forsvar ne possède pas une hiérarchie propre à toutes les congrégations. Une certaine révérence est portée par les disciples envers les maîtres des autres ordres, mais aucune instance supérieure autre que Forsvar et ses Trois Gardiens ne gouverne la totalité de l’organisation. C’est plutôt en chacun des ordres que peut régner une certaine hiérarchie dont voici les grandes lignes.

 

L’Ordre de Brymielle

La hiérarchie au sein de cet ordre est purement organisationnelle. Suivant les préceptes de Cyre la Bienheureuse, tout est organisé au sein de cet ordre afin que la vie y soit paisible et propice à la recherche et la réflexion sur les Voies.

L’établissement est dirigé par trois curateurs. Il s’agit du Supérieur, du Doyen et du Veilleur. Le doyen est le plus vertueux et le plus savant des ecclésiastiques, le directeur assume la charge de l’administration et l’organisation de la vie matérielle, le surveillant contrôle la discipline générale et les activités des résidants. Chacun de ces trois directeurs est assisté par six adjuvants. Le temple est divisé en différents pavillons qui chacun ont un directeur veillant au bon fonctionnement de celui-ci. Les cuisines, le réfectoire et la bibliothèque sont des exemples de ces pavillons.

De nommer tous les grades, rangs et fonctions que l’on peut retrouver dans le temple nous prendrait un temps considérable et à celui ou celle qui en vient à servir au sein de cet ordre, cela prend au moins toute une année afin d’en saisir la structure.

 

Les Pèlerins d’Himme

Comme le veut leur condition de pèlerins, les membres de cet ordre religieux sont itinérants pour la plupart et ne restent en un endroit que pour collectionner de nouveaux savoirs ou dispenser le leur. Certes, au fil des siècles de petits ermitages ont été établis en plusieurs lieux, mais jamais on ne chercha à établir un endroit et une hiérarchie propre à cet ordre.

Toutefois, un grand respect est voué entre le disciple et le maître. C’est par le débat et la discussion que se crée ce semblant de hiérarchie.

 

Les Vigiles du Misthral

En cet ordre où vocation religieuse et militaire ne font qu’un, la hiérarchie y est clairement découpée et entièrement associé au mérite tant physique, stratégique, mystique que spirituel. En effet, pour espérer atteindre de plus hautes obligations au sein de l’organisation, le Vigile doit faire preuve d’autant d’acuité dans le domaine du maniement des armes que de sa connaissance des Voies et des arts mystique. Rien n’est laissé au hasard en ces forteresses et tous respectent sans faillir les ordres de leurs supérieurs, il en va de la vie de ses camarades, de la sienne et de la nation.

La hiérarchie y est pourtant extrêmement simple, trois grades sont représentés. D’abord les Vigiles qui sont les porte-lances et les gardes sempiternels qui vont au front combattre les vents de brume et les ressortissants des Crocs qui, dans leur folie, se croient aptes à combattre cette garde d’élite. Il ne s’agit pas ici que de simples soldats nouvellement enrôlés. Pour faire partie des Vigiles, l’humain ou l’alfar doit avoir prouvé sa valeur. Il s’agit exclusivement d’officiers au sein l’armée régulière de Cyriande. Colonels, capitaines, majors ou lieutenants, tous ont été plusieurs fois promus au sein de l’armée régulière et démontrent une grande force spirituelle et mystique.

Viennent ensuite les capitaines, représentants du Commandeur suprême sur le champ de bataille. Ce grade n’est porté que par des membres de la race des Alfars. Pour pouvoir espérer y joindre cette cohorte, des centaines d’années d’expérience sont nécessaires. Leurs yeux ont vu plus d’engeances que tout être vivant et leurs lames enchantées ont déchirées tout autant de ces créatures vaporeuses que l’on peut compter d’étoiles dans le ciel. À ceux et celles qui auront eu l’honneur de combattre aux côtés de ces Alfars prodigieux, leurs esprits se souviendront toujours de la fougue, de la force et de leur circonspection singulière face aux ennemis des Voies.

Finalement, le Commandeur suprême. Le Cyr est à la tête de cette légion. Les capitaines répondent directement de celui-ci et de personne d’autre. Celui-ci, en temps de guerre, peut mandater certains Capitaines de prendre place parmi ses généraux sur d’autres fronts, mais d’aucuns sait que la vague constante de brume sur Coranthe les tient largement occupé.

 

–Rites, fêtes et coutumes–

 

Mois de la prospérité

Le mois de la prospérité prend place lors du mois Germinal (20 mars- 19 avril). Durant les quatres semaines qui constituent cette fête, quatres grands événements sont commémorés. La Communion de la Voûte de lumière, les Festivités du Cyr, la Bénédiction des semences et le Périple de la maîtrise sont ces différents événements. Ils ont pour but de faire tourner la roue de la prospérité et ainsi démarrer la nouvelle saison avec force et lumière.  

Communion de la Voûte de lumière

Par l’établissement des Voûtes de lumière, Forsvar a donné à ses suivants la chance de partager pour toujours l’éternelle connaissance et la vie immortelle. Tout Forsvarite étudie et met en actions les savoirs et actes que les Trois Gardiens ont professés dans leurs écrits et pratiqués par leurs gestes. Le plus grand acte que les Gardiens des Voies peuvent espérer commettre dans leur vie est celui de la communion à la Voûte de Lumière.

Pendant la première semaine du mois de la Prospérité, les ecclésiastiques choisissent lors d’un conclave celui ou celle qui sera le Pérégrin, la personne qui entreprendra le voyage vers l’une des Voûtes. Lors de la dernière journée de la première semaine, celui-ci est présenté à la foule et amorce ensuite son entraînement afin d’être disposé à accomplir sa tâche. Pour ce faire, le Pérégrin commence une semaine de préparation physique et mentale par une série d’ablutions, rites, rituels mystiques et professions de foi dans les enseignements des Trois Gardiens. Par cela, le Pérégrin se dévêtit de tout ego et ce fait le représentant de tous les Forsvarites.

La dernière journée de la deuxième semaine, tous les Pérégrins de par le monde entreprennent un court pèlerinage faisant trois fois le tour du temple où ils entreront en communion. À la fin de se parcours, se clôturant au zénith, le Pérégrins s’installe en méditation aux pieds du temple et y restera jusqu’à l’aube, recevants messages, questions, demandent de tous ceux et celles venant déposer les mots à leurs oreilles.

À l’aube, guidés par les premiers rayons du soleil, les Pérégrins sont amenés à l’intérieur du Temple qui sera scellé pour toute la durée de la communion allant d’une heure à deux semaines. Celui-ci sera couché sur l’autel et un rite secret sera entamé. Il est dit qu’une fois ce rituel accompli, le Pérégrin meurt et rejoint, comme tout forsvarite méritant, la Voûte de lumière. C’est alors que son esprit s’associe à celui de tous les êtres passés. Après son périple, son esprit doit rebroussé chemin et revenir au corps du Pérégrin laissé pour mort, ainsi il revient parmi les mortels emportant avec lui prophéties et nouvelles connaissances.

C’est par cet acte que le croyant renouvelle la foi du peuple et assoit sur le passé la prospérité future. Il devient le symbole de la passation de toute connaissance, de tout savoir et de l’éternelle sagesse transmise par Forsvar et les Trois Gardiens. Mais ce voyage est difficile et dangereux, plusieurs n’en reviennent pas. Cette triste réalité apparaît lorsque les Pérégrins n’ont pas entièrement revêtu la chape protectrice de la vigilance qu’Hérion nous a léguée et se laissent emporter par leurs désirs et leur ego.

Pour celles et ceux qui reviennent de ce périple, plusieurs jours sont nécessaires afin de retrouver une force assez grande pour marcher et se montrer à la face du monde. Lors de la dernière journée du mois de la Prospérité, les Pérégrins, devenus Parangons des Voies, font part de leurs prophéties et bénissent l’année à venir, les semences, les futures naissances et le peuple afin que la lumière de Forsvar et la prospérité qui en découle s’étendent à toutes les sphères de la vie forsvarite.

 

Festivités du Cyr

C’est durant ce même mois, que tous les 50 ans, s’enclenchent également les festivités du Cyr. Cet événement se déroule sur tout un mois. Durant cet événement, partout en Cyriande les échoppes et lieux de commerces des différentes Cités réduisent leurs heures de services et le labeur est remplacé par la fête. Une journée pour chacune des Cités en alternance. Durant chacune d’elles, carnavals, foires, cirques et jeux de toute sorte prennent les rues et les places publiques d’assaut. C’est le moment de l’année où le nouveau Cyr acquiert son droit de régence sur l’ensemble des Cités et parcourt les routes de l’une à l’autre, finissant par celle où sa famille est régnante.

Lors de ces événements, le Cyr rencontre les familles nobles, visite les différents camps et baraquements militaires ainsi que les chantiers en cours. C’est à ce moment que sont remis les rapports faisant état de la situation économique et administrative de chacune des villes et que sont étudiées les doléances de leurs dirigeants. Les conseillers du Cyr se joignent à lui suite à leur première rencontre et feront le reste du voyage avec lui et sa suite. Bien sûr, ce contingent est sous l’égide d’une grande part de La Garde de Casimir, la garde rapprochée du Cyr.

Voyageant ainsi de ville en ville, le Cyr est accueilli selon ce qu’exigent les préceptes de Cyre. Mais c’est également le devoir du Cyr que de remettre à un méritant une partie de la prospérité de la nation. En effet, dans chacune des villes, un grand concours a lieu. Le ou la vainqueur remporte alors un lot en espèces sonnantes et trébuchantes ainsi qu’une myriade d’objets aussi luxueux que pratique tel que parchemins mystiques, fiole d’huiles parfumées ou armes finement forgées. Ainsi la roue de la prospérité est remise en marche pour une autre année à venir.

C’est lors de son arrêt en Floriane que le nouveau Cyr rencontre les dignitaires de Varn et des Montagnes d’Argent. Durant un faste banquet dans la vallée d’Élliore, le Cyr renouvelle le Traité d’Argent permettant ainsi de consolider les liens commerciaux avec les deux nations et ainsi continuer l’importation des métaux et pierres précieuses essentielles pour l’entretien et la confection des protections mystiques, des armes et de tous les produits que les milliers d’artisans façonnent.

 

La bénédiction des semences

Durant le mois de la Prospérité, les semences des prochaines plantations seront en effet bénies par divers Gardiens des Voies. Il s’agit aussi d’un moment où, dans l’intimité de leurs rencontres, compagnes et compagnons se vouent à divers rituels que l’on retrouve dans les écrits de Cyre et qu’elle partagea à ses plus proches collaborateurs. Ces rites, qui peuvent prendre la forme d’actes amoureux rituels ou de pratiques cérémonielles pour la protection des naissances à venir ou espérées, visent à encourager l’épanouissement de la race alfarique. Il s’agit d’une des  nombreuses formes de bénédiction que Cyre nous encouragea de prodiguer.

 

Le périple de la maîtrise

Forsvar, l’Immortel Gardien, a fait mettre sous écrits, par la main d’Himme le Voyageur, que la connaissance et la sagesse sont les maîtres mots de la grandeur d’un peuple. Par son savoir, l’être peut espérer développer son potentiel et celui de sa culture afin d’en faire un étendard contre le mensonge et la perfidie des infidèles. La première arme contre l’ignorance est l’éducation.

Au sein du Culte des Voies de Forsvar, l’éducation y est vue comme une nécessité et un devoir. Le printemps, et le mois de la prospérité qui y prend place, est synonyme de la démonstration de la force que promeut la lumière sur le monde. Tout comme les vénérables arbres et champs d’Élode reçoivent ses rayons bienfaiteurs, les esprits sont mis à disposition pour obtenir la sagesse de Forsvar.

Avec l’arrivée du mois de la prospérité, vient également celle de l’éducation. Lors de la quatrième semaine, une grande célébration est enclenchée pour amorcer les classes. L’éducation est professée, encadrée et promue par le clergé des Voies. On apprend très tôt à voir l’acquisition de nouveaux savoirs comme un voyage que chacun fait à son rythme et que c’est par le plaisir que nous y mettons que la force de ce savoir se fait en nous. Le périple de la maîtrise, tel que les Forsvarite nomment l’éducation ou l’école, demande donc une préparation et c’est lors de cette semaine que l’enfant apprend les rudiments de la préparation mentale, physique et matérielle essentiels qui faciliteront son Premier voyage, c’est-à-dire la première fois que l’enfant franchit le seuil de son académie.

 

La Danse du corps-esprit

Il s’agit d’une série de recommandations, d’actes et d’exercices visant à fortifier le corps et l’esprit. Tout forsvarite désireux de mener à bien le Rêve de Forsvar doit suivre ces quelques recommandations qu’Hérion sommait à ses suivants d’entreprendre chaque matin au lever du soleil, lorsque les premiers rayons percent les brouillards. Voici un extrait du traité de la Danse du corps-esprit que nous a transmis Hérion.

« Avant de commencer quoi que ce soit, il est important de nettoyer l’espace de travail où nous réaliserons la Danse du corps-esprit. Il nous faut le vider,  le débarrasser de ce qui traîne, et disposer soigneusement les accessoires indispensables à la périphérie de la salle. Ce nettoyage ne se fait pas n’importe comment, il doit se produire dans un état de concentration absolue et le corps astreint à une posture déterminée. Durant cet acte, il faut essayer de se concentrer entièrement sur ce qu’on fait. Essayer de se sentir recouvert et soutenu par l’énergie de Forsvar. Peu importe sur quoi l’on se concentre, du moment qu’on se concentre pleinement. Ce nettoyage n’est pas simplement une “préparation à la Danse”. Le terme même de “préparation” implique que c’est l’activité suivant la préparation qui compte. Pas dans ce cas. C’est l’acte même de nettoyer qui importe.

Il faudra également s’assurer que le corps aussi est préparé. Préparer le corps ne signifie pas uniquement le nettoyer; il faut également s’en occuper tel est la fonction de la Danse du corps-esprit. Il nous faut d’abord éveiller les cinq sens — la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goûter — afin que par leur synergie s’opère l’apparition de ce que nous nommons le sens de l’esprit. La sensation que discerne ce sens est la communion que l’on peut ressentir avec nos semblables, avec ce qui nous entoure et avec chaque particule de la création. C’est entrer dans un état intersubjectif et intercorporel avec notre environnement et tout ce qui y réside. (…) »

 

Rite funéraire, ou La Guidance

Forsvar ayant construit les Voûtes de lumière afin que tous les alfars et suivants des Voies puissent rejoindre leur aïeux, le rite funéraire principal de notre culte est celui de la Guidance. Il s’agit d’une série d’injonctions que tous les gardiens des voies apprennent de leurs maîtres afin de guider l’esprit du défunt vers la Voûte de lumière la plus proche. Ce rite s’accomplit généralement lorsqu’il est impossible d’amener le mourant dans un temple du culte où la présence des Voûtes est plus que suffisante pour que l’esprit rejoigne la lumière.

Même après la mort, le prêtre exécute le rite afin de guider l’âme vers son repos éternel. Le priant chuchote alors ces directives et prières afin que le voyage se fasse sans encombre et qu’avant l’ultime union, le trépassé revêtisse la chape de la vigilance, empoigne la houlette du pèlerin et entonne le chant des aïeux et des héritiers.

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