“Certains disent que nous avons tout perdu lors de l’Année Sombre. En effet, nous avons laissé derrière nous beaucoup de nos biens et de nos richesses lors de ce désastre. Toutefois, souvenons nous que ce périple nous aura permis de gagner courage, résilience et combativité. Que les valeurs acquises durant la Grande Marche restent à jamais gravées dans notre patrimoine!“
Semont de Banffre, Duc de Chastel
— Introduction à la Marche Exilée —
Situé à l’Est de l’ancien Empire Mévosien, la Marche Exilée désigne le territoire le plus près du Duché de Valterne, celui qui abrite les dernières routes menant aux ruines de l’ancienne capitale Mévose. Celle-ci fut détruite il y a plusieurs siècles, suivant l’année sombre. En dépit du fait qu’elle est la contrée la plus populeuse des nations participants à l’Ordre d’Élode, elle est également la plus pauvre. Cela n’enlève toutefois aucune valeur à son peuple, qui démontre sans cesse ses vertus et sa combativité.
Qu’est-ce qu’il est
- Un peuple de survivants, pauvres de biens, mais riches de coeur, combatifs et débrouillards
- La noblesse y est bien implantée et considérée, la féodalité et le devoir chevaleresque dicte les actions faites envers la roture.
- Un peuple possessif, attaché aux quelques biens et terres qu’ils possèdent, ou revenir sur une parole donnée ou sur une promesse est punissable par un duel d’honneur.
- Un peuple attaché à son histoire, aux héraldiques de leurs aïeuls et à ce qu’ils ont accomplis.
- Un peuple ayant perdu ses repères, ce qui l’a mené à être divisé par les croyances et les conflits
Qu’est-ce qu’il n’est pas
- La Marche Exilée n’est pas un peuple de mendiants, de mercenaires ou d’ignares.
- Elle n’est pas non plus une société anarchique dénuée d’ordre.
- Ce n’est pas un groupe de reconstitution historique, c’est à dire qu’on ne doit pas copier exactement les costumes de l’époque d’inspiration.
Marche Exilée
L’année Sombre et la Marche de l’Exil
L’année sombre et le tourment qui s’ensuivit plongea le Duché de Valterne et tout l’Empire Mevosien dans une cohue indescriptible. Dès la venue des Vents de Brume, la majorité des riches seigneurs plièrent bagage vers les Piliers de Langegard et firent porter leurs effets personnels vers des lieux plus sûrs, loin de la misère qu’allaient vivre leurs vassaux. La roture et les petits seigneurs qui n’étaient pas dans les grâces de leur suzerain n’eurent pas autant de chance; beaucoup d’entre-eux durent affronter la tempête et ses ravages. Ultimement, la foi et la persévérance guida les plus fervants d’entre eux à travers nombres d’épreuves, qui finirent par les mener vers une stabilité un peu moins précaire. Dans la terreur que fut cette migration, le peuple put compter sur des mystiques de grands pouvoirs venu à leur secours. Ceux-ci les protégèrent des horreurs de la brume et les aidèrent à s’établirent sur des terres plus sécuritaires.
La Marche Exilée désigne ainsi l’endroit où le peuple a migré vers le sud-est du pays de Mévose, par leur exil lors de l’Année Sombre. Les exilés ont dû, au fil du temps, saisir les terres encore sûres pour s’y établir. La frontière ainsi reformée sur les pourtours du territoire de Valterne froissa certaines des nations avoisinantes, ce qui mena à l’évènement de la Guerre de l’Exil.
La Guerre de l’Exil
Quelques années après le passage de l’Année Sombre, la position géographique maintenant possédée par les survivants de Mévose, appelée à cette époque le Chemin de l’Exil, devînt convoitée par plusieurs pays. Une grande guerre éclata alors entre le Vigmark, Varn et Langegard pour la possession de ces terres et de son peuple. L’ancien peuple Mévosien, divisé à cette époque, resta passif durant les premières années de la guerre. Ce fut le Duc de Chastel de cette période qui rallia les petits nobles de la région du Chemin afin qu’ils puissent revendiquer leurs droits et leurs territoires. Le Duc, lorsque se présenta à lui l’Ordre d’Élode, eut en mémoire ces mystiques qui autrefois aidèrent le peuple en temps de misère à se protéger des horreurs subies lors de la Marche de l’exil et accepta leur aide. Appuyé par les forces de l’Ordre, il construisit lentement, avec leurs conseils avisés, le régime féodal qui compose aujourd’hui la Marche Exilée. Il se passa trois longues années de conflits et de diplomatie tendue entre les différents seigneurs avant que la Marche Exilée ne voit le jour. Elle fut enfin officiellement formée et intégrée aux nations d’Élode après de longues années de travail acharné.
Le mode de vie des habitants de la Marche Exilée se reflète dans leurs habits; des vêtements utiles avant tout, aux couleurs unies et sobres, dans les tons d’ocre et de terre. L’habillement quotidien est composé de tissus solides et résistants faits de fibres naturelles: laine, coton, lin, cuir. Leur apparat est également pourvu de ceintures, sacs à compartiments, sacoches, bourses, besaces et autres accessoires commodes. La vie étant ardue dans la Marche, tous mettent la main à la pâte et les habits sont choisis non pas en fonction du sexe, mais bien des activités et occupations de chacun. Les protecteurs de la région portent habituellement des plastrons de cuir, usés mais raccommodés et bien entretenus, qui les protègent tout en n’entravant pas la liberté de leurs mouvements. En plus du plastron, les gardiens en fonction au pourtour des frontières portent souvent cuissards et canons d’avant-bras et ajoutent parfois grèves et gantelets pour plus de protection. Bien que la garde frontalière soit celle qui, le plus souvent, porte l’armure dans le cadre de ses fonctions, il est de mise pour chaque adulte, indépendemment de son sexe, de son rang social ou de son âge, d’avoir à portée de main l’équipement et les armes nécessaires à la protection de son logis.
Style de Vie
La Marche Exilée est un peuple reconnu pour être travaillant, résiliant et attaché à sa terre et ses possessions. Suivant un système politique féodal, ce peuple exploite au maximum les quelques richesses naturelles qui habitent le sol de leurs seigneurs. En raison de leur passé instable, les habitants portent en général beaucoup d’importance à la possession d’une terre et mobilisent tous les efforts nécessaires pour préserver et protéger cette dernière. Rarement les voit-on abandonner les projets qu’ils entreprennent ou bien rompre leur promesse. Bien que la roture se voit généralement peu instruite, les bourgeois et les nobles ont tout de même accès à une bonne éducation, surtout dans l’est du pays où ils échangent constamment avec Langegard. Cependant, le peuple de la Marche Exilée a perdu beaucoup d’écrits et de manuscrits lorsque leurs ancêtres furent forcés de quitter le Duché de Valterne et le reste du Pays de Mévose, il y a de cela près de 100 ans. Ainsi, ces derniers accordent beaucoup d’importance aux quelques écrits qu’ils ont pu préserver au fil du temps.
Fêtes, traditions et art
La roture de la Marche n’a que peu le temps de fêter durant l’année. On note toutefois quelques petites fêtes et festivals éparpillés dans la nation à la fin de la saison de la moisson où beuverie, jeux d’argent et épreuve de dextérité et de force sont au rendez-vous. Dans les bourgs mieux portants, les cérémonies d’adoubement et de mariage sont souvent les meilleures occasions pour faire la fête et festoyer. Si l’on compare ce genre de fêtes à celles des Langegardiens, on constatera toutefois que le peuple et les nobles de la Marche sont quelque peu plus sobres que leurs cousins de l’Est.
Le peuple Cyclaire de la Marche, quant à lui, fête les solstices et équinoxes, mais de façon différente que leur voisin du Vigmark. Au lieu du sacrifice humain qui est réalisé au grand sanctuaire, les communautés offre en sacrifice à l’esprit du Cycle un animal sauvage afin de bénir la saison à venir. Ainsi, un loup est offert pour l’hiver, symbolisant l’apprentissage par l’épreuve, un ours pour le printemps, symbolisant l’éveil et le renouveau, un cerf pour l’été, symbolisant la puissance de la Marâtre et un hibou pour l’automne, symbolisant la chasse et la sagesse. Loin d’être des totems, ces animaux sont utilisés pour leur symbolismes et la représentations qu’ils sont de chaque aspects des Esprits du Cycle. Ils sont considérés comme étant ce qu’il y a de plus près de chaque saison, et donc comme étant les messager idéal de la dévotion cyclaire en Marche Exilée. On retrouvera leur image dans les fresques et objets religieux, mais ce ne sont pas les animaux en soit qui sont vénéré, mais bien leur symbolisme. Sinon, les festivités restent similaires. Les rites du passage des âges et l’abondance sont aussi fêtés en Marche Exilée.
Au niveau de la musique et des arts, on retrouve un bon nombre de ménestrels et de troubadours situés à l’est de la Marche, notamment dans l’enceinte de la ville de Marcasse, où musique et joutes sont les centres d’attraction principaux. Région de toutes les nécessités, l’art y est restreint par les embûches au voyage dans la région. Il y a bien quelques couturiers, architectes et peintres de plus ou moins grande importance qui font commerce dans la Marche, mais nous ne pouvons pas dire que ces types de commerce sont bien rentables dans cette société.
Vision de la Brume
C’est dans l’adversité que la nature de l’Homme se révèle. Bien que les hommes et les femmes de la Marche Exilée craignent la Brume et ses engeances, ils voient en elle une partie de leur culture. Sans le désastre de Valterne, tout ce que représente la Marche Exilée, comme ses valeurs, ne serait pas présent aujourd’hui. La combativité, la survie et l’espoir, voilà ce que les gens de la Marche retirent de ce fléau. Bien qu’il est vrai que la Brume est perçue comme quelque chose de totalement incontrôlable pour ce peuple, ces derniers savent qu’en s’unifiant et en combattant cette dernière, ils peuvent traverser toutes les tempêtes sans jamais faillir.
De nos jours, la Marche est dirigée par sept maisons qui se partagent les parcelles de territoire toujours habitables à l’est de l’ancien empire Mévosien. Les Ducs et Duchesses ont aussi divisé ce pays en 7 seigneuries. Ce sont ces derniers qui veillent à administrer et défendre les terres du royaume. Chacune des seigneuries est divisée en comtés et baronnies suivant le principe du féodalisme. Fiers seigneurs et chevaliers d’un lieu maintenant dévasté, les ancêtres étaient autrefois fidèles aux nobles de l’empire jusqu’au jour où ils furent laissés pour compte lors de l’Année Sombre. C’est pour cette raison que sont tolérées les communautés Cyclaires qui se sont installées au sein du territoire au courant de la guerre de l’exil. Devant les menaces extérieures, la collaboration humaine triompha des différences. Ces communautés perpétues les traditions et rites cyclaires, et même s’il y a souvent des frictions entre eux et les Bradoriens, généralement ils se côtoient en un respect tendu. Le respect du seigneur est toujours une priorité pour chacun, même lorsque les religions diffères. Tout comme la foi Bradorienne, la pratique du Cycle diffère de celle de leurs voisins. Malgré cette cohabitation, la majorité des nobles de La Marche Exilée entretiennent toujours de fortes relations politiques et commerciales avec Les Pilliers de Langegard et le Vigmark selon leurs affinités respectives. De plus, vu l’importance du territoire, les conflits entre les seigneuries, comtes et barons de la Marche Exilée sont tout de même assez fréquents. Cela fait en sorte que la configuration géopolitique est très instable à l’intérieur de ce pays.
Hiérarchie sociale et Le féodalisme
Le monde qui entoure l’ancien Duché de Valterne et Langegard est féodal et vise à honorer les traditions passées de ce peuple. Les seigneurs règnent sur des lopins de terre plus ou moins grands selon leur rang et sont liés entre eux par des liens de vassalité. Sur ces fiefs ou dans les bourgs (dirigés par des baillis) vivent des individus libres. Le servage et autre forme d’esclavagisme a repris du service durant l’année sombre. De nos jours, la terre est la principale richesse, sans terre, point de revenu, sans revenu, point de vie. La terre appartient aux comtes et est partagée entre ses nombreux vassaux. Il arrive que des collectivités, comme des communautés religieuses, possèdent l’usufruit de certains domaines. En caricaturant quelque peu, il existe 3 catégories d’individus. Les paysans produisent les richesses en travaillant la terre, les mystiques et croyants arrivent à soulager les maux des uns et protéger les maisonnées des incursions de brume et les guerriers qui possèdent et protègent leurs terres ainsi que les deux autres catégories. Les frontières entre chaque catégorie sociale sont floues et il n’est pas rare qu’un individu appartienne à deux catégories simultanément.
Les titres de noblesse tels que chevalier, baron, comte ou duc se transmettent au premier descendant légitime de la famille, quelque soit son genre (fille ou fils). L’époux ou l’épouse, à la mort de son conjoint, n’a aucun droit sur le titre, qui revient à l’aîné ou au frère ou à la soeur. Ceci a pour but de garder les titres au sein de la famille.
La chevalerie est un art de vivre pour les gens de la Marche Exilée. Les écuyers servent leur seigneur et apprennent de lui l’art et les valeurs de la chevalerie. Ils s’entraînent au combat en lice, afin de pouvoir un jour se distinguer lors des tournois. Ils composent de la poésie et font de la calligraphie afin d’être de brillants courtisans. Les écuyers mémorisent les héraldiques afin de pouvoir reconnaître les maisons du duché. Ils pratiquent l’art de la guerre, afin de pouvoir mener les hommes au champ de bataille. Ils apprennent à administrer un domaine et à le faire prospérer. Ils respectent les vertus chevaleresques: l’honneur, la fidélité, la prouesse, la générosité et la probité.
Une fois qu’il s’est montré digne, l’écuyer est alors adoubé chevalier où il prête serment devant son seigneur. De ce fait, il contracte les droits et les devoirs des seigneurs ( voir ci dessous). Il peut alors recevoir un fief et devenir seigneur de ses terres. Il peut aussi devenir un chevalier sans terre, mettant ses talents au service de son suzerain. Notez que la chevalerie n’est pas exclusivement masculine, certaines dames peuvent choisir de devenir chevalier, souvent pour honorer un serment familial. Exceptionnellement, le duc ou l’un de ses comtes, qui eux seuls ont cette prérogative, peuvent adouber chevalier un simple roturier qui aurait brillé par ses prouesses ou ses vertus.
Dans la pratique, les vertus chevaleresques sont relatives, et rares sont les chevaliers qui les suivent fidèlement à l’intérieur de la Marche Exilée. La plupart en font une libre interprétation et certains n’en ont cure.
Seigneuries et villes d’importances
— La seigneurie de Chastel —
Maison de la famille de Banffre, cette seigneurie est le pilier diplomatique entre les autres nations humaines, soit le Vigmark et Langegard. La cité d’Aubenois est le lieu de plusieurs rencontres annuelles soit commerciales ou bien diplomatiques avec les différents envoyés des autres nations. Le Duc Sémont de Banffre est réputé pour son charisme et son franc-parler partout dans la Marche. Son fils Christian de Banffre a été aperçu sur le territoire de Valterne.
— La seigneurie de Danteigne —
En bordure avec Langegard se tient Danteigne. Ayant tissé des liens étroits avec les Piliers de Langegard depuis plusieurs années déjà, celle-ci est l’une des seigneuries les plus privilégiées de la Marche avec Valorie. La ville de Lacroix est reconnue comme étant le centre de la foi Bradorienne à l’intérieur du pays. On y retrouve divers ambassades et écoles de Langegard dédiées exclusivement aux enseignements de Brador.
— La seigneurie de Valorie —
Maison de la Duchesse Éléanne Mélidor, Valorie prospère par sa proximité avec Rive-Claire. La majorité des activités commerciales de cette seigneurie provient des nombreux musiciens qui habitent la ville de Marcenne. Elle attire bon nombre de nobles en provenance de Langegard à chaque année avec les nombreuses joutes et tournois d’armes ayant lieu au coeur de la cité.
— La seigneurie de Belfort —
À la frontière de l’Ancien Empire Mévosien se tient la seigneurie de Belfort. Le climat instable qu’amène les Vents de Brume dans cette région font de celle-ci l’une des plus pauvres de toute la Marche. Pourtant, sans le courage de ses hommes et de ses femmes qui appuient la Brigade Frontalière sans relâche, la Marche Exilée ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
— La seigneurie de Durance —
Durance est l’épicentre de la Marche Exilée, bien qu’étant la moins populeuse des seigneuries. Les Ducs et Duchesses du pays se réunissent fréquemment à l’intérieur de la Cité de Val-de-Lys pour discuter des sujets d’intérêts de la nation. Le Duc de Durance est présentement le Seigneur Auguste Julbert. C’est l’une des seules seigneuries de la Marche qui peut se vanter d’avoir de bonnes relations avec le Peuple de Varn, notamment avec le Clan du Vaedryn.
— La seigneurie de Mésière —
Ayant accès à quelques mines de fer et de cuivre, cette seigneurie est en mesure de produire une quantité suffisamment importante d’armes, d’outils et d’armures pour approvisionner la Marche Exilée. Les quelques commerçants de Mésière font très souvent affaire avec les caravaniers du Vigmark afin de vendre l’excédent de leur production durant l’année. On y retrouve plusieurs foires marchandes et encans de toutes sortes dans ses nombreux hameaux l’été arrivé.
— La seigneurie de Ravière–
Au coeur de la Marche, le peuple de Ravière est en mesure de trouver une certaine quiétude en raison de l’abondance de leurs terres. Le blé et le maïs sont les cultures les plus exploitées des fiefs de Granquets où le bétail y est bien nourri. Les vivres excédentaires des récoltes sont souvent redistribuées à travers le restant de la Marche. Malgré cela, le peuple du pays étant très nombreux, il est difficile de faire des provisions et réserves dans les greniers de Ravière pendant la saison froide. De plus, il n’est pas rare que les autorités de la Marche commercent davantage de vivres pendant la saison chaude avec le Vigmark et Varn pour éviter la famine.
Secteur Militaire et Armée
Aucune troupe ne peut se considérer aussi résiliente que la Brigade Frontalière de la Marche. Instaurée par les autorités de l’ensemble des seigneuries de l’ouest, cette dernière repousse les assauts des créatures provenant de la Brume à l’ouest du pays. Elle assure une certaine sécurité commerciale avec Stahl et le Vigmark. Femmes et hommes d’expérience entraînés et forgés par les nombreuses batailles contre l’inconnu, ils sont l’une des plus grandes fiertés de cette nation. Ainsi, ce sont plus de 2000 soldats d’infanterie qui sont postés tout le long du croissant ouest de la Marche.
De plus, chaque seigneurie de la Marche possède également des troupes qui lui sont propres, allant d’infanterie et d’archers à la cavalerie sous les ordres des Ducs, Comtes et des Barons de leur région respective. De tels effectifs sont nécessaires pour garder une certaine stabilité territoriale à l’intérieur de la Marche.
Littéralement située au centre du continent, la Marche Exilée sert de pont entre les autres nations. En effet, sans son implication politique auprès du Vigmark et de Langegard, la stabilité entre les 2 voisins n’existerait pas aujourd’hui. De plus, la Marche possède des frontières communes avec Cyriandre, Drasilem et Varn. Il lui est donc plus facile de commercer et de parlementer avec ces derniers. Les conventions et tractations des nations d’Élode ont très souvent lieu à l’intérieur même de la Marche, car sa localisation géographique et sa présente position diplomatique avec les autres nations contribuent à lui faire bénéficier de ce statut particulier.
Les Mines d’Hardroise
De modestes mines de fer et de cuivre à ciel ouvert situées à la frontière de la Marche Exilée et du Vigmark, celles-ci sont exploitées par les habitants de Mesière depuis près de 50 ans. Les ressources qui y sont exploitées servent principalement à équiper la Marche en outillage, armes et armures.
Les Geôles de Rasbourg
À l’intérieur de la ville de Rasbourg, dans la province de Belfort, siège la prison de la Marque. Qu’ils y soient enfermés à vie ou bien marqués par le fer, chacun des criminels envoyés sera l’objet des pires tortures et sévices imaginables. Les dirigeants de ces prisons, Les Geôliers de la Marque sont réputés pour leur cruauté, mais également leur discipline à toute épreuve.
Les Prairies de Granquets
Des étendues fertiles situées au milieux du territoire de la Marche Exilée, il s’agit de la seule région où la terre pourrait être considérée riche. Le blé et le maïs sont les céréales les plus cultivés de cet endroit.
–Commerce et artisanat–
Relations commerciales
La Marche Exilée est considérée comme l’épicentre du commerce d’Élode durant l’Été. À l’intérieur des seigneuries, on y retrouve plusieurs foires marchandes qui regroupent des commerçants en provenance de partout. Le plus souvent, ces terrains sont loués par les commerçants et les investisseurs du Vigmark, le temps de la saison chaude. Cela permet aux seigneurs de la Marche de profiter de ce revenu supplémentaire et de développer davantage leurs relations avec les autres royaumes.
Spécialités et exportations
Les revenus en ressources brutes de la Marche Exilée sont modestes lorsque comparées aux autres nations les entourant. Cependant, elle bénéficie d’un avantage indéniable parce qu’elle se situe au centre des routes commerciales de plusieurs royaumes. Ainsi, plusieurs foires marchandes prennent place plus à l’ouest pour favoriser les échanges entre les différentes contrées. Les Ducs de la Marche y gagnent pour beaucoup en instaurant des taxes frontalières. La nature plus modeste des terres fait en sorte que les produits d’artisanat sont plus rares à l’intérieur de cette contrée. Les seigneurs et les travailleurs visent d’abord la production de produits de base ou utilitaires pour subvenir à leurs besoins.
Importation
Malgré sa production annuelle de blé et de maïs, la population importante de la Marche oblige ses dirigeants à importer une grande quantité de vivres supplémentaires à chaque année de ses voisins. Des traités commerciaux avec le Vigmark et Varn ont été signés il y a près de 30 ans afin de s’assurer une certaine sécurité à ce niveau. Bijoux, parfums et autres produits de raffinement de Langegard sont également importés par les familles nobles et bourgeoises de la Marche. Langegard fournit également une certaine quantité d’armes et d’équipement militaire aux seigneuries de l’Ouest à chaque année afin qu’ils puissent être suffisamment bien outillés pour défendre les frontières.
Les arcanes et le mysticisme sont des connaissances presque inaccessibles à l’intérieur de la Marche Exilée. La destruction de l’Empire Mévosien a emporté dans sa tombe beaucoup d’écrits en lien avec le sujet. Les rares mystiques encore présents à l’intérieur de la Marche ont glané leur savoir des autres cultures extérieures par le biais de nombreuses années de voyage. Ces derniers vivent pour la plupart isolés du restant du peuple, incompris par la majorité. Effet, la plupart des gens de la Marche croient à tord que ces derniers possèdent des pouvoirs de clairvoyance et de contrôle de la Brume. La vérité est que ces mages ont simplement développé un lien plus étroit avec l’immatériel et sont en mesure d’en percevoir et d’en ressentir les altérations.
L’église Bradorienne a encore beaucoup d’influence dans tout l’est de la Marche Exilée. Son culte est appuyé sans réserve par les nobles et les habitants de cette portion du pays qui entretiennent d’étroites relations avec les Piliers de Langegard. Toutefois, à l’ouest et au sud, l’influence de l’église Bradorienne est moindre, de plus en plus de communauté cyclaire s’y dévellopant. La guerre de l’exil a laissée derrière elle plusieurs cyclaires qui se sont installés en Marche Exilée. Cette division religieuse au sein de la Marche Exilée est une source additionnelle de conflits entre les différents Ducs et Duchesses ainsi qu’entre leurs sujets. Au final, on retrouve des prêtres de Saint Brador à l’est tandis qu’à l’ouest, ce sont plutôt les prêtres du Cycle des Quatres qui alimentent la vie spirituelle du peuple.
Le Cycle des Quatre en Marche exilée
La foi Cyclaire quotidienne de la Marche Exilée ne diffère pas beaucoup de celle de leur voisin les Vigmars. Chaque grande famille cyclaire a son propre prêtre et ont leur autel famillial où ils font leurs dons quotidiens, souvent de petits objets sculpté, fleurs ou denrées. Plusieurs petits sanctuaires mineurs existent, dirigés par des prêtres. Toutefois, ces sanctuaires sont érigés uniquement avec l’approbation des seigneurs en place. Bien que le sacrifice animalier rituel des Solstices et Équinoxe sont tolérés pour leur symbolique de protection puissante face à la Brume, les sacrifices humains n’y sont pas pratiqués de façon rituelle. D’avantage tournée vers la force des animaux, messagers des saisons, les cyclaires de la Marche délaisse le sacrifice humain sans toutefois en exclure complètement la symbolique de leur croyances; en effet, le don de sa personne au combat et le sacrifice d’un ennemi lors d’une messe de salvation, ultime marque de respect pour un valeureux opposant, reste un rite très respecté lors des guerres. Les Cyclaires de la marche accorde beaucoup d’importance à l’aspect pratique des Esprits des Saisons qui leur permet de survivre au jour le jour. Ainsi, l’on vénère la Marâtre pour obtenir de la force et de la puissance d’accomplir ses tâches, l’Éphèbe pour la chasse et la nourriture qu’il amène sur la table, l’Hermite pour sa protection et sa sagesse au quotidien et l’Ingénue pour les naissances et la bienveillance de son seigneur. Il n’y a aucun hiérophant en Marche Exilée.
La foi Bradorienne
Plusieurs églises de Langegard guide les Bradoriens de cette région. Si d’une part beaucoup sont fidèles à l’église, une bonne part d’entre eux vit toutefois en dehors ses obligations. Ils optent pour des valeurs plus terre à terre, meurtri par le fait qu’elle s’est détournée d’eux en temps de besoin. Le code de conduite Bradorien y est bien sûr respecté, en omettant les obligations envers l’Église. Très unis, ils forment avant tout une communauté liée par la foi.
Suivant l’ordre social préétabli, les nobles de la Marche ont le droit de vie ou de mort sur leurs sujets et leurs vassaux. Ce sont eux qui dictent les lois et l’ordre dans leur propre seigneurie et qui voient à ce qu’elles soit adéquatement administrées par les instances mises en place. Ainsi, selon le Duc ou la Duchesse au pouvoir dans une région, les politiques en lien avec un crime particulier peuvent aller de très sévères à excessivement laxistes. Voleurs et brigands de tous genres sont nombreux dans la Marche Exilée. La vie y étant difficile, certains voient dans le crime une façon plus aisée de survivre. Les routes commerciales, boutiques et lopins ne sont pour ainsi dire jamais à l’abri des mécréants des grands chemins.
La Société des Prodiges
Dans les rues des différentes seigneuries de l’ouest de la Marche, des murmures reviennent fréquemment aux lèvres de la populace : «La Société des Prodiges nous libérera». Selon les dires, il s’agirait d’un regroupement d’hommes et de femmes s’affairant à éliminer l’oppression et l’influence du Clergé des Piliers de Langegard et des nobles de l’est de la Marche qui les encouragent. Les rumeurs circulent que le tout serait administré par un homme mystérieux, le Vice-Roi, un vagabond passé maître dans l’art de la dissimulation et de la manipulation. Il s’agirait d’un groupe ayant une influence répandue à travers toutes les castes de la Marche Exilée.